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Madame expliquait qu’une envie irrésistible l’avait poussée à sortir, ce matin-là… et qu’elle s’en était allée, comme cela, toute seule, avec son cheval Ali, sans but, sans projet préconçu, sans savoir au juste où elle s’arrêterait.

Elle ajouta :

— D’abord, j’allais droit devant moi, à l’aventure ; je montais les boulevards, machinalement, par habitude… puis, j’ai pris l’Avenue, j’ai laissé faire Ali. Il m’a conduite au Rond-Point. Le bois était là, en face de moi, et si frais, si grand, si vide, si joli dans le brouillard, sous sa toilette d’avril… Ma foi ! je n’ai pas résisté. C’est une escapade, une véritable escapade.

D’Alliane, galamment, remercia le hasard qui avait permis que Madame ne résistât point ; il se félicita de l’avoir rencontrée.

De grands garçons, en jersey bleu marine, jouaient au lawn-tennis dans l’herbe. Cela les fit rire :

« Une drôle d’idée, tout de même, de se mouiller les pieds, comme ça, dès huit heures du matin ! — Le moyen d’attraper des fluxions de poitrine, sûrement ! »

D’Alliane déclara que cela lui était parfaitement égal pour ces messieurs, que, s’ils risquaient de s’enrhumer, c’est que cela les amusait ; qu’au