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Des heures passèrent.

Monsieur s’était rapproché d’une fenêtre ; encore une fois, il regardait dans la rue. Le soir venait ; on allumait les réverbères ; les grosses lanternes rouges et vertes des tramways se succédaient, sans interruption : il en compta huit. Madame n’était pas rentrée.

— Où reste-t-elle, mais où peut-elle rester ? se demandait-il, avec une impatience croissante.

On sonna. Il fut aux écoutes ; ce n’était pas encore Madame. Monsieur consulta sa montre ; elle marquait six heures moins vingt.

Alors, il essaya de se raisonner :

Voyons, Madame ignorait que son Paul fût malade… Comment l’eût-elle su ! — Elle faisait des emplettes, ou bien, elle était en visite : l’heure du dîner n’était pas sonnée encore. On l’avait retenue, elle ne trouvait pas de voiture, les tramways étaient complets, tous… Maintenant, ce serait l’affaire de quelques minutes ; elle allait rentrer. »

Pourtant, il avait beau lui chercher des excuses ; au fond, tout au fond de lui, sa conscience grondait, quelque chose lui disait que Madame avait tort, qu’elle sacrifiait trop ses devoirs à ses plaisirs ; qu’elle était trop au monde et pas assez au foyer.

Les roues de toutes sortes qui couraient au