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où la femme de chambre vient de le mettre. « Ces filles n’ont, en vérité, aucun goût pour rien. Dire que Madame aurait arrangé ces fleurs si coquettement, elle ! »

Monsieur a froid ; il gronde, prétend que la cheminée fume et jette lui-même une grande bûche dans le foyer. Il mange du bout des dents. Bébé, qui pleure et qui n’a pas faim, est mis dans le coin, sans espoir de recours en grâce.

Monsieur se demande comment il passera son après-midi. Il a expédié toute la besogne, prévenu Berthollet qu’il n’y était pour personne et qu’on eût à congédier les plaideurs rigoureusement… Il comptait se mettre aux ordres de Madame, la promener, faire ce qu’elle voudrait. C’est bien le moins qu’on se donne quelques heures de congé, de temps en temps !

Maintenant, tous ces beaux projets s’en vont à vau-l’eau, et la journée, cette bonne journée d’indépendance et de farniente, qu’il voulait consacrer au ménage, à l’intimité, à la causette, lui apparaît longue et vide, sans but. — Que fera-t-il tout seul ?

Si, encore, Madame rentrait avant le soir… c’est bien invraisemblable… Cependant, on ne sait pas !

Monsieur s’approche de la fenêtre, lève le rideau et regarde.

Le boulevard s’étend, gris et sec, par ce clair