et, l’attirant vers une causeuse, il l’embrassa dans les cheveux, très doucement ; il murmurait :
— Allons, ma femme, assez bouder ; fais-toi belle puisque je t’en prie et viens chez Reiberg.
Madame secoua la tête :
— Non, dit-elle d’une voix ferme.
Au fond, elle en mourait d’envie.
— Mais, Lucy, ce n’est pas raisonnable.
— Au contraire c’est très raisonnable.
— Voyons, mon enfant, sois gentille.
Madame fit une pause, puis avec un geste mignon des épaules :
— D’abord, je n’ai rien à mettre…
Monsieur ne put retenir une exclamation stupéfaite :
— Rien à mettre !
Les yeux de Madame faisaient « non » catégoriquement.
— Et cette robe superbe, brochée, brodée, lamée qu’on t’a portée ce matin même ?
— Ah ! je croyais que vous la trouviez trop élégante…
— Très élégante, oui ; pas trop.
Il ajouta tendrement :
— Peut-il y avoir quelque chose de trop élégant pour ma petite femme ?
— Et puis, il n’y a pas de fleurs ici.