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lampe éclairait ces choses de sa pâle et douce lumière voilée. C’était un adorable tableau d’intérieur ; Monsieur se sentit laid, déplacé, ridicule au milieu de cette grâce ; son pas résonnait, lourd et effaré, dans la silencieuse sérénité qui régnait là. Il fut au moment de se mettre à genoux devant sa femme.

Était-elle assez bien ce qu’elle devait être, ainsi, veillant son fils ! Quelle bouche profane avait jamais articulé un grief à l’adresse de tant de perfection ?

Monsieur s’inclina, comme au seuil d’un temple.

— Lucy, pensez-vous à vous habiller pour ce bal ? demanda-t-il à voix basse, presque timidement.

— Quel bal ?

— Mais, le bal des Reiberg ; vous savez bien. Nous avons formellement promis d’y aller.

— Le monde coûte trop cher ; j’y renonce.

— Lucy, c’est de l’enfantillage… tu as accepté cette invitation… va t’habiller.

— Non, non ; je n’irai pas.

— Sérieusement, j’y tiens, je t’assure ; nous passerons là une charmante soirée.

— Vous croyez ?

— J’en suis sûr.

Il lui retira l’ouvrage qu’elle avait aux mains