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promena quelque temps sur la table et entre les plats ses petons chaussés de peau blanche, allant de l’un à l’autre, vif comme un oiseau, souriant avec des mines exquises, sans parvenir à égayer Monsieur ou à lasser Madame.

Quand sept heures sonnèrent, celle-ci lui dit :

— Embrassez papa, mon amour.

Il embrassa papa.

Et, le prenant dans ses bras de l’air sérieux et entendu d’une vieille matrone expérimentée, elle emporta son fils.

La bonne petite mère de famille, cependant !

Monsieur enrageait.

Madame jouait décidément à la femme profondément offensée. Par quel stratagème arriverait-il à lui parler de cette fête où il voulait la conduire ? Fallait-il aussi que cela tombât justement ce jour-là !…

Et Monsieur, fort perplexe, tortillait sa moustache fébrilement, cherchant une inspiration.

Comment n’avait-il pas réfléchi à cela, lui, le matin, avant de se lancer tête baissée, dans cette scène absurde ? Maintenant que dire, que tenter ? Il s’était mis dans son tort, ah ! incontestablement, oui ; il avait été brutal, grossier, maladroit. Sa petite femme dépensait beaucoup d’argent, certes. Pouvait-il en être autrement, avec le train qu’ils