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— C’est moi qui ai acheté cela, fit-il.

— Ah ! bien ; Julie, laissez.

Madame n’en dit pas davantage ; elle grignota une aveline et emporta ses achats chez elle, tandis que ceux de Monsieur demeuraient pitoyablement échoués sur un meuble.

On entendit soudain la voix de l’enfant, au dehors ; il rentrait. Monsieur sauta précipitamment sur ses cadeaux ; il suivit sa femme dans la chambre à coucher :

— Paul est là, expliqua-t-il, serrez donc ceci ; il ne faut pas qu’il voie.

— C’est juste.

Madame souriait finement. Elle jeta un malicieux regard sur l’énorme boîte de patience.

Le dîner se passa comme le déjeuner, silencieusement Monsieur de plus en plus gauche ; Madame, très digne, indifférente.

L’éclefin, le macaroni, le veau, les tomates et les côtelettes à la Soubise passèrent, sans que Monsieur risquât une observation ; seulement son visage s’allongeait, s’allongeait, prenait une expression de détresse… Il mangea de tout.

Madame eut l’air de ne rien voir.

Monsieur poussa un soupir.

Elle fit comme si elle n’avait pas entendu.

Au moment de desservir, on apporta Bébé. Il