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Elle brodait.

Monsieur déploya un journal et prit place, vis-à-vis de sa femme, à l’autre coin du feu. Elle ne leva pas la tête de dessus son ouvrage.

À peine Monsieur était-il installé que la bonne entra avec les jouets du Père Étrenne.

Madame se leva, eut un sourire pour le polichinelle, le tapota, d’un geste doux, lui fit exécuter une révérence ; puis elle emporta les paquets et les enferma dans sa chambre.

Comme elle rentrait à la salle à manger, on apportait les commandes de chez Ritte.

Madame étala sur la table, l’un après l’autre, les divers articles deux sacs de satin cerise identiques, des fruits glacés, des cornets, des boîtes de toutes couleurs et de toutes tailles, des massepains, des dragées, des sucres d’orge dans des capsules d’argent… et enfin, le jeu de patience.

Elle considéra longuement ce dernier objet, le tourna et le retourna entre ses menottes ; puis, gravement, d’un ton surpris :

Ceci n’est pas pour moi, dit-elle à sa servante, en lui remettant les patiences et toute la formidable emplette que Monsieur avait faite chez Ritte, il y a maldonne.

Monsieur se leva, rouge et assez penaud :