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— Allons, viens, nous deux ; j’ai été mauvais, bourru, misérable !… Pardonne !

Monsieur souffrait la torture.

« N’oubliez pas les marrons glacés, » avait insisté Madame avant de quitter le magasin.

— Allons, s’était-il dit, c’est bon à savoir : elle a acheté des fruits glacés ; il n’en faut pas. Et il choisit un sac de pralines.

Il y avait bien sur le comptoir le même sac de satin cerise rempli et tout préparé, avec une petite note volante, sur laquelle étaient inscrites la commande entière et une adresse… mais, Monsieur était, certes, à mille lieues de supposer que c’était pour sa femme, justement.

Il fit une râfle de dragées, de bonbons fondants, fourrés, grillés, confits, acceptant des boîtes de toutes tailles et de toutes formes… Il aurait pris la boutique entière sans marchander ; ces friandises jolies et roses, aux mines tendres, l’exaltaient. Pour le coup, il avait réussi : l’enfant serait joyeux. Eh ! ne serait-ce pas jouer de malheur que de ne rien trouver qui lui plût, dans le tas ?

— Où faut-il envoyer, lui demandait-on.

— Chez moi.

Il donna son adresse :

— Boulevard du Régent…

Tant pis ; il ne pouvait pas se promener chargé