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le ménage s’était rencontré là sans s’adresser la parole.

Oh ! ce jeu de patience ; il le souhaitait au diable !

En vérité, avait-on jamais rien imaginé de plus absurde que ce divertissement ? Reproduire exactement une image à l’aide d’une multitude de petits bois découpés s’emboîtant les uns dans les autres… un travail de bénédictin !

Et il voyait déjà les grands yeux surpris que ferait l’enfant à ce jeu d’un nouveau genre ; il voyait ses menottes roses courant dans le tas de patiences, les dispersant, les jetant au loin, tout d’un coup, avec son bon rire d’innocent qui ne sait pas.

La drôle d’imagination que ce jeu de patience offert à ce petit enfant !

— Bah ! pensait-il, pour se consoler et en manière d’excuse, mon fils s’en amusera plus tard. Il ne faut pas toujours acheter des futilités, aussi !

Plus tard… Dans dix ans !

C’était un triste raisonnement, il n’y avait pas à dire.

— Que portez-vous là ? demanda à Monsieur un de ses amis qui le croisait devant le passage Saint-Hubert.

— La Noël de mon garçon.