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n’aurait pu effacer, » disait Alice. Du 1er janvier au 31 décembre, telle était miss Crach.

Une vieille fille.

— Ridicule ?

— Non, pas absolument ; je dirai même que sa loyauté exagérée, ses idées d’honneur et d’honnêteté poussées à l’excès, sa façon de parler nette et précise, allant droit au but, avaient quelque chose de franc et de vrai qu’on ne pouvait s’empêcher d’admirer.

Certainement la tante Dosia était incapable d’un de ces bons élans du cœur, spontanés et tout d’enthousiasme, qui déconcertent une existence, mais jamais rien de déloyal n’aurait pu germer dans son âme honnête.

Il y avait deux choses hors de toute discussion pour elle la religion et le point d’honneur.

Autant qu’elle en était capable, miss Théodosia aimait son neveu ; elle était fière de sa réputation d’homme intègre, de banquier respectable et consciencieux.

Depuis la mort de Mme Beaumont, elle avait établi ses quartiers à l’hôtel de Hanover-Square ; elle s’occupait du ménage, donnait ses ordres, était maîtresse absolue, régnait sans conteste, réglait tout dans la maison, et Dieu sait que c’était une maison bien réglée !