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tent, en éclatant sous la chaleur… Demain, on rentre au Palais, on reprend le train-train normal, les vieilles préoccupations d’habitude. Fini, le bon temps des vacances, des vagabondages effrénés dans la campagne, de toutes les ineffables et enivrantes puérilités de la lune de miel, de toutes leurs bonnes bêtises d’amoureux campés… Maintenant, c’est le ménage, l’installation définitive ; et cette soirée passée en tête à tête, au coin du premier feu d’automne, en est comme la consécration.

Sera-t-on heureux sous les plafonds clairs du petit hôtel ?

Le feu dit oui, très haut, d’une façon péremptoire, dans des dégringolades joyeuses de pétillements brefs : « Oui, oui, oui ! »

Et les épaisses tentures d’un bleu troublant disent oui, elles aussi ; et les amours joufflus des lambris, un doigt malicieusement posé sur les lèvres, sans se prononcer trop ouvertement, semblent, eux aussi, pencher pour l’affirmative… Et tout le petit salon couleur d’aurore et de soleil, assoupi sous les baisers de la flamme et la lumière tendre de la lampe, dans son atmosphère douillette, a bien une sournoise attitude de temple du bonheur.

— Sais-tu, Georges ?… Tu devrais me faire