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IV

CHEZ SOI

Un petit salon discret, avec de lourdes tentures en velours d’un étrange bleu, d’un de ces antiques bleus changeants qui font penser à un coin de ciel d’Italie tombé dans le vert glauque d’une mer septentrionale ; des meubles bas, moelleux, coquets, très aimables dans leur désordre fou ; des empilages de coussins de toutes sortes et de toutes formes, épars sur un tapis persan… ; et puis, un fouillis de bibelots sans nom, de japoneries d’une laideur adorable. Tombant du plafond, et accrochée par des chaînes fines, une lampe d’argent, très baissée, répand sa lueur mince dont les rayons vont se briser aux frises sculptées des hauts lambris ; un tricot de laine rose, aux aiguilles d’ivoire, pend négligemment au bord d’une console : il y a beaucoup de mailles lâchées et le peloton a roulé par terre. Dans la cheminée, un feu doux, pétillant, rieur… le premier feu !