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gaze blanche du chapeau de campagne qui ondulait sous une gloire de soleil.

Les roses étaient en fleurs, dans le jardin, et des nuées d’abeilles couleur d’or dansaient autour ; loin, à travers les arbres, on distinguait le petit château noyé de lumière, les volets clos, comme endormi sous la grosse chaleur du jour, et du haut en bas des roches, dans la mousse brûlée, les premières framboises faisaient des taches sanglantes.

Le vieux cerisier n’eut jamais l’air plus balourd, plus piteux.

Madame fourrageait dans les feuilles, impitoyablement, avec une impatience fébrile ; tout à coup, elle leva les yeux en l’air… Puis, son visage, assez désappointé, passa entre les deux branches :

— Georges, viens un peu.

Dans tout cet arbre énorme on ne trouva… qu’une seule cerise !

Malgré cela, ce fut très glorieusement que les ciseaux se mirent à couper la queue flexible de ce spécimen unique ; ce fut avec des respects inouïs que Madame en essuya la poussière du coin de son mouchoir : « Pensez donc un fruit pareil, une cerise royale, et la seule, la seule ! »

Monsieur voulait que sa femme la mangeât bien vite, mais Madame ne l’entendit pas ainsi on partagerait.