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et les fruits semblaient vouloir se cacher dans la verdure. On en apercevait fort peu.

Au reste, l’erreur avait été reconnue : c’était la cerise royale ; cette espèce ne donnait qu’à l’arrière-saison. Et, tout bien considéré, on trouva cela préférable : « Puisqu’on en aurait encore lorsqu’elles seraient finies partout ! »

En août, cependant, Madame jugea que le temps était venu de songer à la cueillette. Elle s’arma de ses ciseaux à broder ; Monsieur, très amusé, prit la corbeille à ouvrage, et ils allèrent au cerisier.

Quand on fut dessous, Madame découvrit tout de suite une superbe cerise, grosse comme une pomme d’api, rosée et vernie, se balançant, très haut, dans les feuilles.

Tu vois, tu vois, s’écria-t-elle, il y en a tout plein, j’en suis sûre ; voici la première, les autres se cachent, mais nous les trouverons !

Monsieur regarda longuement :

Oui, il devait y avoir énormément de fruit, là. »

L’enthousiasme de Madame montait, montait…

D’un bond, elle fut dans l’arbre ; deux fortes branches, en retour de chaque côté du tronc, formaient un siège assez commode ; elle s’y installa.

Et c’était charmant de voir ce grand flot de mousseline se tassant dans le feuillage, avec la