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Et elle regardait par cette fenêtre, avidement, sans pouvoir en détacher les yeux.

Elle venait de reconnaître Monsieur qui traversait la grande allée du jardin, sans chapeau, sous la pluie, pour entrer dans le pavillon du bord de l’eau, au seuil duquel la fille du garde-chasse l’attendait.

Cette fille était belle, d’une beauté plantureuse et rustique, à la manière d’une grande Hébé de village insouciante et bonne enfant… Monsieur allait beaucoup au petit pavillon depuis quelque temps.

Les premières fois, Madame avait plaisanté doucement. Monsieur s’était contenté de sourire : il alléguait certaines conférences très urgentes avec son garde, à propos de la prochaine saison de la chasse… Et tout s’était borné là.

Ce qui n’empêchait pas Madame de se sentir vexée et comme mécontente d’être servie par cette superbe créature.

— Elle est trop belle pour une paysanne ! disait-elle quelquefois.

Ce voisinage lui déplaisait.

Madame n’était pas absolument jalouse, non… Seulement, elle eût bien voulu que cette fille fût plutôt laide et que Monsieur n’allât pas aussi souvent chez son garde-chasse.