Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée

s’engloutissait sous les trombes de sable fin passant avec un rauque sifflement de révolte. Puis, le ciel blanchit, se crispa, sembla rouler des gazes molles qui ondulaient, glissant l’une sur l’autre ; un immense déchirement se produisit et une pluie lourde, pressée, bruyante, mêlée de grêlons se jeta du haut des nues.

Il faisait sombre ; le tonnerre grondait toujours, se rapprochant. Madame, assise dans son salon, près de la fenêtre, poussa un petit cri effaré et appela :

— Georges !

Personne ne répondit.

— Tiens, où donc est Georges ? reprit-elle, au bout d’une seconde.

Et, se levant vivement :

— Oh ! mais… j’ai peur, moi ! — Georges ! Georges !

Elle promena, autour de la chambre que les ténèbres envahissaient, un regard perdu. Monsieur n’était pas là.

— C’est mal de me laisser ainsi toute seule, par un pareil temps ! murmura Madame d’une voix apitoyée.

La foudre retentit au loin. Elle se boucha les oreilles.

Une vague inquiétude s’emparait d’elle ; sa pauvre petite âme se sentait toute déconcertée,