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II

UN NUAGE… DE FUMÉE !

Cette année-là, le printemps eut des sourires caressants, d’une grâce tendre, qu’on eût dits faits exprès pour eux.

L’herbe poussait drue et haute dans les prairies ; un couple d’hirondelles vint établir son nid sous le toit de leur grenier dès avril… Le ciel était rose ; l’Ourthe égrenait des perles dans son lit de schiste et des coins de rochers s’y miraient, très graves ; les sapins sentaient bon.

Ils faisaient de grandes promenades, tous les deux, dans les montagnes, sans rencontrer un être humain. C’était délicieux ; on ne pouvait rêver une solitude plus complète. Ils avaient des joies d’enfants pour un caillou glissant et faisant ricochet dans la rivière ; pour les clairs échos des gorges qui redisaient après eux : « Je t’aime ! » d’une voix profonde, avec des modulations lentes, presque