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George, jurez-moi que vous l’aimerez, que vous le consolerez…, que vous serez pour lui comme un fils, un bon fils… Pensez qu’il n’avait que moi !

— Pourquoi toujours parler de mourir, mon enfant adorée ? À votre âge !… ajouta-t-il en essayant de sourire.

La jeune fille soupira :

— George, dites-moi que vous aimerez mon père.

Grenville sanglotait. Il promit, il jura tout ce qu’elle voulut… ; il promit d’être fort, de rester là jusqu’au bout, et de veiller sur Beaumont…

— Pensez qu’il sera seul au monde ! lui dit tout bas la jeune fille.

Il n’en pouvait plus ; il s’écria :

— Mais, vous me navrez… Pourquoi me faire tant souffrir ? Je vous aime, je vous sauverai ! Nous serons heureux, bien heureux, mon ange !

… La voix mystérieuse disait toujours :

« Trop tard, trop tard ! »

. . . . . . . . . . . . . . .

Le soleil était couché ; les oiseaux dormaient depuis longtemps. La mer, calme et unie comme un lac, roulait doucement ses grandes ondes bleues… Dans le lointain, une voix jeune chantait une vieille romance plaintive, qui arrivait en longues bouffées mélancoliques jusqu’aux oreilles d’Alice.

Une veilleuse éclairait faiblement la chambre de