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espérer que vous m’aimerez un peu ?… Oh ! dites-le-moi, je vous en supplie !…

Elle l’interrompit ; elle dit très bas, âprement :

Il demande si je l’aime, mon Dieu ! j’en meurs !

Puis tendant ses deux mains à Grenville :

— Enfant ! ajouta-t-elle.

Il y eut un silence ; elle avait abandonné ses mains à Grenville et elle le regardait dans les yeux ; elle reprit bientôt avec enjouement, d’un ton léger : — Oh ! je savais qu’il serait venu… ; j’ai eu bien du chagrin, mais c’est fini… Vous ne me quitterez plus, n’est-ce pas ? Vous resterez auprès de moi…, toujours… George, écoute : je t’aime ! — Je peux bien lui dire cela maintenant, ajouta-t-elle, en souriant de son joli sourire enfantin… George, tu sais, je suis bien malade… C’est drôle, je meurs d’un bal… Il ne faut pas pleurer ; j’exècre un homme qui pleure.

Elle dit cela de sa petite voix moqueuse et décidée que Grenville aimait tant ; ce fut comme un écho lointain, affaibli, de ce ton fin et pincé de l’enfant terrible d’autrefois.

— Je vous attendais, murmura-t-elle, je ne voulais pas mourir sans vous avoir revu.

— Mourir !… Ne parlez pas de mourir, mon amour. Je ne veux pas que tu meures, s’écriait-