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bal. Alice toussait affreusement… ; elle avait pris encore un rhume ; dame Gründen la suppliait de rester :

— Ne sortez pas ce soir, mademoiselle, croyez-moi, vous pouvez prendre froid…

— Bah ! qu’importe.

— Ne parlez pas ainsi, enfant, s’écria Beaumont en lui mettant sa main devant la bouche. Vous n’êtes pas bien, je ne veux pas que vous vous exposiez…

— Hein ! Vous ne voulez pas ?

— Oh ! Alice ! dit Beaumont d’un ton de reproche.

La jeune fille eut alors un de ces adorables mouvements enfantins qui la rendaient si charmante ; elle se jeta dans les bras de son père, et d’un ton câlin :

— Vous ne m’en voulez pas ? Dites-moi que vous ne m’en voulez pas… Mon Dieu, père, vous savez bien que je vous aime…, que je vous adore, ajouta-t-elle en l’embrassant. Mais écoutez, je veux aller chez Mme de Ligny. Toute une longue soirée ici, à ne rien faire, cela m’épouvante !

Beaumont la conduisit donc à ce bal.

— C’est bien imprudent, murmura la vieille Allemande quand elle se trouva seule dans leur petit salon. Sortir décolletée ! Elle tousse, elle tousse que cela fait mal à entendre… ; elle crache le sang.