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Une seule chose était faisable, une seule lueur se montrait à l’horizon :

Il écrivit à maître Zachary Crupp :

« Alice est mourante, mon pauvre vieux ; j’essaye de la sauver ; il faut de l’argent ; envoyez-moi dix mille francs. »

La réponse ne se fit pas attendre ; elle arriva sous la forme d’une lettre chargée ; les dix mille francs étaient là, et quatre pages émues, désolées, si pleines d’amour et de dévouement, avec tant de douleur dans leurs lignes tremblées, sous leurs mots simples et touchants presque effacés par les larmes, qu’à elles seules, ces quatre pages valaient bien des trésors.

« Faites l’impossible, monsieur Ned, tentez tout, mais sauvez l’enfant ! » écrivait le vieillard, oubliant que c’était au père qu’il disait cela ; « qu’elle soit heureuse ; gâtez-la bien… Pauvre chère mignonne ! »

Oh ! la sauver ! La sauver, lui…, lui seul, sans le secours de personne…

Par moments, Beaumont se prenait à être jaloux de ce monde qu’elle paraissait aimer plus que lui, qui l’accaparait si bien qu’ils n’étaient plus jamais seuls.

— Vous vous fatiguez trop, mon ange, disait-il alors à la jeune fille, qui répondait en souriant