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tite-maîtresse à mourir de rire ! Monsieur a des faiblesses, des vapeurs, il se sert de vinaigre aromatique et se fait coiffer à la Werther ; délicieux ! Allons, secouez-vous une bonne fois, Arthur, et venez chez Schult avec moi.

— Chez Schult, monsieur ! vous n’y pensez pas ?…

Et cette pauvre victime d’une passion malheureuse, jetant à Halifax un regard indigné, replongea son nez aristocratique dans l’élégant flacon de sels, éternua bruyamment comme un homme qui reprend un peu possession de lui-même et, s’adressant à son coiffeur :

— Continuez, Tarquin. Chez Schult !… Aïe, faites donc attention, vous m’arrachez les cheveux !… Chez Schult…, aujourd’hui ! Hélas, vous ignorez sans doute, John, qu’il y a un mois jour pour jour que je la vis pour la dernière fois ! Elle m’apparut alors comme un sylphe, une vision, un rêve !… Et depuis, que d’événements !… je n’y survivrai pas ! Tuez-moi, mon pauvre ami ; vous ferez une bonne œuvre, une action généreuse en tranchant à jamais le fil des jours misérables de votre triste Arthur.

— Ta, ta, ta… Trêve à tout ce galimatias d’absurdités sentimentales !… C’est on ne peut plus bourgeois. Soyez un gentleman, que diable !

— Monsieur, vous insultez à ma douleur, à mon désespoir… ; je l’aimais, monsieur !