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— Oui, monsieur, c’est moi, répondit d’un air digne le coiffeur à la mode.

— Eh bien, je ne vous en fais pas mon compliment ; ainsi, voilà à quoi vous passez votre temps, Arthur, vous vous faites coiffer, pomponner, bichonner, ni plus ni moins que le toutou favori de miss Arabella Lhort, du théâtre de Drury-Lane ? Voilà pourquoi on ne vous voit plus nulle part ; vous vivez en chartre privée depuis quinze jours, laissant les gens raisonnables faire toute espèce de commentaires impossibles sur votre disparition mystérieuse. Figurez-vous que le bruit courait que vous vous étiez fait enlever par une jeune et belle inconnue qui vous adorait.

Lord Arthur prit un petit air fat :

— Hélas, combien on se trompait, mon pauvre Halifax ! je suis malade…, oh ! bien malade ; j’ai le moral attaqué !…

La douleur de M. Linsbury fit tout à coup explosion :

— Vous ne pouvez vous faire aucune idée, John, de ce que je souffre, c’est affreux…, j’en mourrai ! Pickering, le flacon de sels, s’il vous plaît.

— Voilà un animal qui devient absolument ridicule ! murmurait Halifax en contemplant son ami ; assez de singeries, mon garçon !… Voilà qui est bien. Que diable, vous vous donnez des airs de pe-