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désespoir, dont rien, rien ne pourrait le distraire.

— Tels sont les tourments que j’endure, Pickering, depuis un mois, jour et nuit. Coiffez-moi donc simplement, sans prétention, et ainsi qu’il convient à un homme dont le cœur et l’âme sont en deuil.

— Je vois ce qu’il faut à milord ; dans sa situation d’esprit, on ne peut raisonnablement lui faire que ce que nous appelons, en coiffure, une tête à la Werther.

Le mélancolique Arthur s’enfonça dans son fauteuil, ferma les yeux à demi et abandonna sa chevelure aux rares capacités et aux mains habiles de M. Tarquin Pickering.

— Linsbury, Linsbury, êtes-vous fou, très cher ?

— Ah ! c’est vous, Halifax !

— Eh oui, c’est moi. Pourquoi vous faites-vous mettre des papillotes ? Dites-moi, nous ne sommes pas en carnaval, que je sache ; il faut que vous ayez perdu le sens commun…

Là-dessus, M. John Halifax partit d’un immense éclat de rire, qui scandalisa M. Pickering au point de lui faire abandonner pour un instant ses fers à friser.

— Est-ce vous, Tarquin, qui avez conseillé à milord cette diable de sotte coiffure qui le fait ressembler à un amoureux de la reine Beth ?