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sant Beaumont occupé à écrire fiévreusement.

L’ancien banquier était bien changé. Ses yeux noirs qui brillaient d’un éclat fébrile, ses joues hâves et pâles, ses cheveux grisonnant sur les tempes disaient les longues et affreuses souffrances qu’il avait endurées avant de s’avouer vaincu, les nuits terribles qu’il avait passées et tout ce qu’il souffrait encore, ce père qui adorait sa fille et qui l’avait ruinée. Il leva la tête, et toute sa physionomie s’éclaira quand il aperçut Alice.

— Pourquoi n’êtes-vous pas restée chez les Barcley, comme ils vous en avaient priée, ma Fauvette ? Pourquoi être venue ici aujourd’hui, quand vous pouviez si bien vous épargner ce chagrin ?

— Et vous, père ? demanda-t-elle en souriant.

— Moi ? oh ! moi, c’est autre chose, enfant ; il le fallait bien. Tenez, voilà Zachary, à qui j’avais donné rendez-vous pour différentes affaires… ; et du doigt il montrait le personnage muet qui semblait profondément enfoncé dans ses calculs.

Alice alla vers le bonhomme et, lui tendant les deux mains :

— Bonjour, mon vieux Crupp.

— Toujours la même ! murmura le digne Zachary en la contemplant…

Il fut pris subitement d’une quinte de toux on ne peut plus désagréable.