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droite (si admirablement droite que M. Crupp la compare mentalement à quelque long manche à balai), tout aussi compassée dans son fauteuil. Comment M. Crupp va-t-il penser à la foudre maintenant ? Comment peut-il s’écarter ainsi de son sujet ? Il n’en sait rien lui-même et serait aussi en peine d’expliquer ce phénomène que le froid glacial qui l’envahit des pieds à la tête, paralysant toutes ses facultés… Après un assez long silence, il se décide, à défaut d’autres moyens, et sans plus de précautions oratoires, à prendre définitivement le taureau par les cornes ; il continue donc, en parlant très vite et d’un air déterminé :

— Sachant tout l’intérêt que vous portez à M. Neddy et à sa fille…

Miss Crach fronce les sourcils.

— Enfin, madame, pour aller droit au but et parler sans détours, j’espérais que vous voudriez bien vous charger…, M. Zachary plonge dans une de ses poches et en retire un sac de toile grise assez rebondi, de leur faire parvenir ceci, comme une ancienne dette, un recouvrement oublié, une restitution…, que sais-je ? moi.

M. Crupp ne se dissimule pas la gravité de la situation, et, arrivé à cette partie importante de son discours, il s’arrête encore, autant pour se concerter avec lui-même sur la marche à suivre