Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/126

Cette page n’a pas encore été corrigée

mêmes adorables cheveux blonds, c’étaient toujours la même bouche dédaigneuse, les mêmes petites perles transparentes, mais le rire s’était envolé et les jolies fossettes se montraient maintenant bien rarement… Lady Fauvette avait souffert, cela se voyait… Grenville la regardait, cherchant ce sourire d’enfant qui lui allait si bien autrefois et qui ne reparaissait plus.

Il ne l’aimait pas, oh ! non, il ne l’aimait pas !

Qu’en pensa la petite rose blanche tandis qu’il la regardait ainsi ? Qu’en pensa-t-elle lorsque, jetant un regard autour de cette chambre, il se dit que c’était bien certainement la dernière fois qu’il y voyait celle qui en avait été si longtemps la fée rieuse, la reine absolue ?

Je ne sais quel monde de pensées envahit soudain l’esprit de Grenville et chassa bien loin l’ambition et l’orgueil qui frappaient à la porte, lui soufflant quantité de sages conseils… Je ne sais quel sentiment plus grand, plus noble que l’ambition s’empara de lui et le transfigura au point de lui enlever tout cachet diplomatique.

Hurrah pour la petite rose blanche ! Elle avait raison !… Il lui dit qu’il l’aimait.

Ce fut un sourire divin de naïf triomphe, d’amour immense qui se replaça en maître sur les lèvres de miss Beaumont.