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— Grenville est fou, disait-on. Le temps de la chevalerie est passé ; on ne se bat plus pour de semblables futilités ; c’est absurde ! Du reste, à quel titre, je vous le demande ?…

Oh ! combien on l’eût cru plus fou encore, si on l’avait vu, le lendemain de ce duel, sonnant à la porte de l’hôtel Beaumont, qui était encore l’hôtel Beaumont pour deux jours, et demandant à être introduit dans cette maison désolée où si peu de personnes avaient demandé pareille faveur depuis quelque temps ; si on l’eût vu monter le grand escalier lentement, tristement et si pâle, si pâle et si ému, que personne n’eût reconnu en lui ce fin diplomate, ce rusé politique glacial et raide, impénétrable comme un acte officiel, cet ambitieux qui voulait arriver !… Son ambition était loin ce jour-là…, bien loin, puisqu’il songeait à faire ce qu’elle eût appelé certainement un pas de clerc.

Le domestique frappa à la porte du salon :

— Je n’y suis pas, répondit une petite voix bien connue.

Grenville ouvrit lui-même la porte, disant qu’il prenait la chose sous sa responsabilité… Il s’arrêta sur le seuil : c’était toujours cette même chambre sombre et gaie pourtant, illuminée par un grand rayon de soleil ; c’était bien cette même petite fée