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— C’est pénible, vraiment pénible, dit un vieux gentleman au front chauve, en secouant la tête d’un air tout à fait pénétré. Quels sont ses projets ?

— On ne sait pas. Pour le moment, il s’occupe de la liquidation, puis il compte voyager, s’établir à l’étranger peut-être.

— C’est pénible, répéta encore le vieux gentleman, qui n’entrevoyait pas de plus affreux malheur que de devoir quitter l’Angleterre, si ce n’est pourtant d’être privé de sa partie de whist. Sa fille est charmante, continua-t-il, charmante, quoique bien gâtée ; on la dit très coquette…

— Et même un peu envolée, reprit finement un jeune bel esprit. Elle eut, à ma connaissance, plus de six gouvernantes, tant françaises que russes et allemandes, en une année ; et cependant Dieu sait que Beaumont les choisissait patientes ! Là-dessus, l’éloquent personnage partit d’un petit éclat de rire impertinent. Oh ! elle est jolie, vraiment jolie, je ne le conteste pas, et tout à fait originale, mais bien mal élevée et… diablement légère.

— Légère répéta le vieux gentleman ; Middleton, avez-vous entendu ? Légère et ruinée ! C’est pénible ! pénible, Middleton ; que deviendra-t-elle ?

— Ce qu’elle deviendra ?

— L’ex-amoureux de miss Beaumont eut un étrange sourire équivoque :