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49--> Mais si les choses sont ainsi, & il n’est pas possible qu’elles soient autrement, n’est-il pas d’un sot de prendre des chimères pour les regles de sa vie, de renoncera la félicité, dont on peut jouir réellement, pour se repaître d’espérances incertaines, de perdre le fruit de son éxistence dans l’espoir de s’en dédommager quand on ne fera plus ? Car, enfin, si nous vivons, maintenant, notre vie n’en est pas moins limitée : il faut qu’elle finisse ; c’est ce que l’on sçait de certain. Mais sçait-on de même que nous commencerons alors une autre vie ? Ne seroit-il pas d’ailleurs impossible de déterminer ses rapports avec la vie présente ? Avons-nous quelque moyen pour nous en faire une