Page:Wieland - Histoire d'Agathon ou Tableau philosophique des mœurs de la Grèce, Tome 2, 1768.djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée

17-->ment nécessaire à la félicité : mais comme elle n’a rien de positif, elle n’est pas aussi parfaitement un bien qu’un état qui rend capable de jouir. C’est cette jouissance seule qui, par sa durée, produit ce qu’on appelle bonheur.

Il est vrai que toutes les espèces de degrés de plaisir ne sont pas également bons. La Nature, seule, a le droit de nous indiquer les plaisirs qu’elle nous a destinés. Quelqu’infini que paroisse, d’abord, le nombre de ces sentimens agréables, il est, pourtant, aisé de voir qu’ils appartiennent tous aux plaisirs des sens ou à ceux de l’imagination, ou à une troisieme classe composée de l’union des deux autres. Les plaisirs de l’imagination sont des souvenirs des plaisirs sensuels