Page:Wieland - Histoire d'Agathon ou Tableau philosophique des mœurs de la Grèce, Tome 2, 1768.djvu/161

Cette page n’a pas encore été corrigée

pouvoit lui inspirer la plus belle des femmes. Tout ce que put faire Danaë, fut de se soutenir pendant quelque temps dans la premiere place : mais elle fut enfin obligée de la céder à une autre qui n’avoit pour tout mérite que le charme de la nouveauté. Elle aimoit Alcibiade & vit, sans murmure, la perte de sa prééminence. Enchantée de son Amant & de ses qualités, elle ne s’étoit jamais souciée de tirer avantage de ses richesses.

Elle n’auroit enfin eu de lui que le souvenir d’avoir été aimée du plus aimable homme de son temps: mais il étoit aussi fier & aussi généreux, qu’elle étoit desintéressée.

« Je te quite, ma chere Danaë,»