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139-->parler le langage du sentiment, & ne sentent rien, dont le cœur n’est pas seulement effleuré, quoiqu’ils parlent de passion, qui sont incapables d’aimer un autre objet qu’eux-mémes, & qui ne voudroient se servir de mes yeux, que comme d’un miroir pour y admirer le prix de leur petite figure. A peine croyent-ils avoir droit à nos bontés, qu’ils s’imaginent nous faire grace quand ils souffrent nos caresses avec un air distrait. Ils ne me jettent pas un regard qui ne me dise que je leur sers de jouet. La moitié de mes charmes est perdue pour eux, parce qu’ils n’ont point d’ame pour sentir la beauté d’une ame.»

« Voilà, dit Hippias, ce qui