Philippe-Emmanuel Bach (1714-1788). ↔ Chose rare : le fils d’un grand homme se trouve être lui-même un presque grand homme, un esprit supérieur.
L’œuvre de Philippe-Emmanuel Bach impose à l’Allemagne la forme symphonique qu’adoptèrent Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Schumann, Saint-Saëns et qu’adopteront tous ceux qui ont le souci des lois du nombre, de la construction, de l’architecture[1].
Joseph Haydn (1732-1809). ↔ Non plus que Jean-Sébastien, non plus que Philippe-Emmanuel Bach, Haydn ne travailla pour le théâtre. Très jeune, ses quatuors, ses symphonies se jouaient un peu partout en Europe. À Paris, on éditait ses ouvrages. Deux Oratorios, la Création, les Saisons mettaient le comble à sa renommée.
C’est pour entendre la Création que le Premier Consul se rendit à l’Opéra, le 24 déc. 1800, quand éclata la machine infernale de la rue Saint-Nicaise.
Cédant aux sollicitations de ses admirateurs anglais, Haydn vint passer l’année 1791 a Londres. Il y retourna en 1793, mais sans traverser la France, alors trop agitée pour lui. Les Français lui faisaient peur. La malchance voulut que les Français vinssent un jour justifier ses préventions et, à deux reprises, jusqu’à Vienne même, troubler sa quiétude, une première fois en 1805, l’année d’Austerlitz, une seconde en 1809, l’année de Wagram. Des boulets tombèrent dans son jardin.
Mozart. ↔ Mozart avait sept ans quand son père le produisit à Versailles. Il y fut fêté, choyé, gâté.
- ↑ Voir, p. 92, la forme de la sonate.