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la patricienne

— Voilà parlé ! Je compte là-dessus.

Et l’affaire fut envisagée comme réglée. Toutefois, l’ami de Jean, qui connaissait à merveille Buenos-Ayres, lui fit derechef diverses communications intéressantes sur les fonctions que son successeur allait remplir, sur ses relations avec le gouvernement et sur l’existence que l’on mène dans la grande ville de l’Amérique du Sud. Le docteur se serait empressé de noter avec soin tous ces renseignements, s’il n’avait pas eu l’esprit occupé ailleurs.

Ils se promenèrent longtemps sur la terrasse des Petits-Remparts. Souvent Jean consultait sa montre pour voir s’il osait bientôt commencer ses visites. À la fin, il déclara à son ami qu’il devait passer chez M. Fininger.

— Bien, fit Oscar Muller, mais nous dînons ensemble ?

— Oui, si je suis encore ici à midi, répliqua le docteur.

Et, pour le cas où il ne partirait pas avant cette heure, les deux jeunes gens désignèrent l’hôtel où ils pourraient se retrouver. Ensuite, ils se séparèrent et le précepteur se rendit incontinent chez le père de Dougaldine.

Ce dernier n’était pas chez lui. Comme il faisait partie du bureau électoral, il était déjà sorti, de sorte que le docteur risquait bien de ne plus le rencontrer pendant toute la matinée.

De là, Almeneur s’en alla à l’ambassade d’Allemagne. Même course inutile. Une affiche avertissait le public que le dimanche, les bureaux n’étaient ouverts que de onze heures à onze heures et demie.