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Passage du Mont-Cenis.


CHAPITRE III.


le mont-cenis. — le chemin de fer fell. le grand tunnel des alpes[1].

À en croire les guides itinéraires, le passage du Mont-Cenis est ennuyeux. Certes, il est un peu long pour un piéton, mais, s’il ne peut rivaliser avec le Simplon, le Saint-Gothard ou le Splügen, il offre aussi un assez grand nombre de paysages pittoresques. D’ailleurs, quand Napoléon eut transformé l’ancien chemin de mulets en une belle route de voitures aux grandes courbes et aux pentes uniformes, le Mont-Cenis devint un des passages les plus intéressants des Alpes. On n’avait vraiment pas le temps de s’y ennuyer. Les excellentes diligences, qui faisaient un service régulier entre Chambéry et Turin, le montaient et le descendaient aussi vite que la chaise de poste la mieux at-

  1. Note du traducteur. J’abrège, en le modifiant, ce chapitre dont les détails, intéressants d’ailleurs, mais un peu longs et trop techniques, sur le chemin de fer Fell, sont connus depuis longtemps. Le voyage de M. Whymper an Mont-Cenis date en effet de 1861.