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Luc Meynet, le porteur de tentes.

CHAPITRE XV.

LE COL D’HÉRENS. — MA SEPTIÈME TENTATIVE POUR ESCALADER LE CERVIN.

Nous aurions dû partir pour Zermatt vers 7 heures du matin, le 18, mais Biener nous demanda la permission d’aller à la messe à Evolena, village situé à environ deux heures et demie d’Abricolla. Cette permission lui fut accordée, sous la condition qu’il serait de retour avant midi, mais il ne revint qu’à 2 heures 30 minutes, et ce retard nous fut fatal.

Le col d’Hérens, que nous devions traverser pour gagner Zermatt, est, dans cette contrée, un des rares passages de glaciers qui ait été connu presque de temps immémorial. Il est très-fréquenté pendant l’été et très-facile, quoique le sommet du col soit à 3480 mètres au-dessus du niveau de la mer[1].

Le chemin qui conduit d’Abricolla au col d’Hérens suit principalement le glacier de Ferpècle, dont la surface est très-unie. On n’a qu’à marcher droit devant soi. Le glacier s’élève peu à

  1. Voir la carte du Mont-Rose. La route suivie par nous le 19 juin y est seule indiquée.