Hinchcliff, l’Été dans les Alpes[1], le fit pour la première fois connaître aux touristes, car, au moment où ce livre parut, un très-petit nombre de personnes en avaient entendu parler. En 1855, il était préposé au nettoyage des bottes à l’hôtel du Grimsel. Quand à cette époque il accompagnait quelque expédition, c’était au bénéfice de son maître, le propriétaire de l’hôtel : Melchior lui-même n’avait droit qu’au trinkgelt (pourboire). En 1856, il alla à l’auberge du Schwarenbach sur la Gemmi,
Melchior Anderegg en 1864. où il employait son temps à sculpter les menus objets en bois qu’il vendait aux voyageurs. Il fit en 1856 de nombreuses excursions avec MM. Hinchcliff et Stephen, et leur prouva qu’il possédait au plus haut degré une adresse rare, un courage indomptable et un admirable caractère. Depuis lors il a joui d’une réputation incontestée, et pendant longtemps il n’y eut pas de guide plus recherché. Il est ordinairement retenu une année à l’avance. Dire ce qu’il n’a pas fait, serait peut-être une tâche plus facile que d’énumérer ses exploits. Un succès continu l’accompagne, quoi qu’il entreprenne ; partout où il va, il conduit ceux qui le suivent à la victoire, mais non à la mort. Aucun accident n’est arrivé, que je sache, aux voyageurs dont il a été le guide. Ainsi que son ami Almer, il peut être appelé un homme sûr. C’est le plus grand éloge qui puisse être accordé à un guide de premier rang.
Nous arrivâmes de bonne heure dans l’après-midi à la petite
- ↑ Summer Months in the Alps.