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lèguent pour cette contradiction ne sont ici d’aucune valeur. Si donc des philosophes rejetant toute histoire merveilleuse soutenue par des prêtres, peuvent en même temps en admettre, sans plus d’examen, tout autre non moins improbable ; ils s’exposent tout entiers au poids de l’accusation dont on les charge, celle de se montrer injustement prévenus contre tout ce qui tient à la religion.

Il est une autre circonstance que nous ne saurions passer sous silence, étant trop bien faite pour embellir l’air de roman qui domine partout dans cette étonnante histoire : nous voulons parler de sa nationalité (m).

Bonaparte établit son ascendant tour à tour sur tous les états de ses ennemis, excepté l’Angleterre ; au zénith de sa puissance ses flottes sont balayées des mers par celles d’Angleterre en nombre égal et très souvent même inférieur. Ses troupes battent celles de toute autre nation, excepté celles d’Angleterre, encore et avec elles tout le contraire a lieu ; deux fois, et deux fois seulement, il se trouve personnellement engagé contre un commandant anglais, et chaque fois il est totalement défait, à Saint-Jean