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dues révélations, venait à jeter les yeux sur un tel tissu d’absurdités dans quelque vieille chronique juive, ne le rejeterait-il pas aussitôt comme une imposture trop palpable (l) pour mériter la peine d’une vérification ? Or donc devra-t-on croire, comme arrivés en effet de nos jours et chez des Européens civilisés, les mêmes événemens qu’il serait impossible de prouver s’il s’agissait de juifs à demi-barbares et à trois mille ans de date ? Nous répondra-t-on peut-être qu’il n’y a en tout ceci rien de surnaturel ? Mais pourquoi objectez-vous à ce qui est surnaturel ? pourquoi rejetez-vous tous les récits de miracles, si ce n’est parce qu’ils sont improbables ? Reconnaissez donc qu’une histoire aussi improbable, ou plus improbable encore que celle-ci, ne saurait être implicitement reçue, par cela seul qu’elle n’a rien de miraculeux, quoiqu’elle soit en effet miraculeuse, suivant l’autorité de Hume que nous avons citée (note h).

Nous l’avons pleinement démontré ailleurs : la contradiction aux lois de l’expérience est aussi complète dans le cas présent que dans ce qu’on appelle communément miracles, et les raisons que les partisans des miracles al-