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fut-il entre les chefs de l’ost des Francs. Or, ayant ramassé force gens de guerre, il sortit pour guerroyer les Égyptiens. Mais le roi de Bretagne ayant ouï cela, envoya ses vaisseaux de guerre avec des hommes vaillans pour combattre les Francs au pays d’Égypte. Or donc ils leur firent guerre et les soumirent, et après cela ils affermirent les mains des chefs du pays contre les Francs, et ils chassèrent Napoléon de devant les murailles de la ville d’Acre. Si bien que Napoléon délaissa son armée et ses capitaines en Égypte, et s’enfuyant revint au pays de France. Mais voici les Francs prirent Napoléon et l’établirent pour roi sur eux, et il devint très-puissant, tant que nul entre tous les rois de cette terre fut oncques semblable à lui, avant ni après. »

Nous le répétons, qu’aurait pensé Hume de tout cela, surtout si on lui eût dit que telle était alors même la croyance générale ? N’aurait-il pas avoué qu’il s’était trompé en supposant qu’il y a une sorte de crédulité et de préjugé aveugle en faveur de tout ce qui est réputé sacré (k), car, puisque même des sceptiques avoués se laissent faire accroire un