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aux miracles ? ou plutôt, qu’est-ce que tout cela, si ce n’est un miracle ? n’est-ce pas une violation des lois de la nature ? car certainement la nature a ses lois morales aussi bien que ses lois physiques ; et ces lois morales, quoique sujettes à exceptions dans certains cas particuliers, ne sont pas moins vraies comme lois générales que ne le sont celles de la matière ; en sorte qu’elles aussi ne sauraient être violées ou contrariées jusqu’à un certain point, sans intervention miraculeuse (h). Il est même une circonstance de plus qui rend la contradiction à la sanction de l’expérience plus frappante dans le cas présent que dans celui des histoires miraculeuses, objet du mépris d’ingénieux sceptiques. Tous les défenseurs des miracles admettent que ce sont de rares exceptions à la marche ordinaire de la nature, mais ils maintiennent que ce doivent être des exceptions, à cause de la rareté des occasions extraordinaires qui en sont la raison. Un miracle, disent-ils, n’arrive pas tous les jours, parce qu’une révélation ne se donne pas tous les jours. Il n’entre pas dans notre plan de chercher des argumens en réplique, nous les