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peu de mois après, nous le revoyons en Allemagne à la tête d’une autre grande armée qui, à son tour, trouve son tombeau à Leipsick ; voilà la troisième grande armée ainsi détruite, y compris celle d’Égypte. Les Français, malgré tout, sont assez débonnaires pour lui en confier une quatrième, capable de se maintenir en France ; mais il est de nouveau vaincu, et reçoit en don la souveraineté de l’île d’Elbe (comme si, au lieu de le poster en face et presqu’au bord de ses anciens domaines, il n’eût pas été possible d’imaginer quelque autre moyen plus vraisemblable de disposer de sa personne jusqu’à nouvel ordre). De là il revient en France où il est reçu à bras ouverts, et mis en état de perdre sa quatrième grande armée à Waterloo. Néanmoins telle est l’aveugle ardeur de ces gens-là à se laisser mener à leur destruction par cet individu, qu’on juge convenable de le confiner dans une île à quelques mille lieues de là, et de cantonner chez eux des troupes étrangères qui leur ôtent les moyens de s’insurger de plus belle en sa faveur (g). Nous le demandons, qui peut ajouter foi à tout cela, et la refuser en même temps