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verses solutions fort ingénieuses furent proposées, discutées, rejetées et défendues : ce ne fut qu’après s’être long-temps fourvoyé en recherches qu’on s’imagina de tenter l’expérience, et il sauta aux yeux que le phénomène dont l’explication avait coûté tant d’efforts, qui était la base avouée et pour ainsi dire la couche première de leurs débats, n’existait que dans le cerveau inventif du spirituel monarque.

Un autre exemple du même genre est si remarquable, que nous ne pouvons nous empêcher de le citer. Lorsque le système de Copernic parut, on objecta d’abord que, si, comme il le prétendait, la terre tournait sur son axe, une pierre abandonnée à elle-même du haut d’une tour ne tomberait pas au pied, mais à une grande distance à l’ouest de cette tour. De même qu’une pierre tombant du haut du mât d’un vaisseau à pleines voiles ne tombe pas au pied de ce mât, mais bien vers la poupe. À cela l’on répondit qu’une pierre faisant partie de la terre, obéit aux mêmes lois et se meut avec elle, tandis que n’étant pas partie du vaisseau son mouvement en est par conséquent indépendant.