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tions furent longues et compliquées, et nécessitèrent des entretiens fréquents entre les deux hommes ; l’intérêt de l’association empêcha Waythorn de conseiller à son client de transférer l’affaire dans une autre maison. Varick fit bonne contenance jusqu’au bout. Pendant les moments de relâche la vulgarité de son naturel reparaissait, et Waythorn redoutait ses éclats de gaieté ; mais dans les discussions d’affaires Varick montrait de l’intelligence, de la précision, et faisait preuve d’une déférence flatteuse pour le jugement de Waythorn. Leurs relations étant établies sur un tel pied d’affabilité, il aurait été absurde de la part des deux hommes de s’ignorer dans le monde. La première fois qu’ils se rencontrèrent dans un salon, Varick renoua avec Waythorn avec tant d’aisance que le coup d’œil reconnaissant de la maîtresse de maison obligea celui-ci d’y répondre avec la même bonne grâce. À partir de ce moment, ils se croisèrent fréquemment, et un soir, pendant un bal, Waythorn, errant dans un des salons éloignés, trouva Varick assis à côté d’Alice. Elle rougit un peu et balbutia quelques mots, mais Varick salua Waythorn sans se lever, et ce dernier continua sa promenade.

Au retour, dans la voiture, sa nervosité éclata.