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est venu me trouver la veille du jour où j’ai été pris par cette crise de goutte. Il devait avoir eu quelque bon « tuyau », car il avait précisément gagné environ cent mille dollars. Il vint me demander mon avis, et je lui conseillai de s’adresser à Vanderlyn.

— Ah ! diable ! s’écria Waythorn.

Il comprit en un clin d’œil ce qui s’était passé.

L’affaire était tentante, mais exigeait des négociations. Il écouta avec calme Sellers, qui lui expliquait la situation, et lorsque ce dernier eut terminé, il demanda :

— Vous croyez que je devrais voir Varick ?

— Je ne pense pas que je puisse le voir encore moi-même. Le docteur est inflexible sur ce point, et cette affaire ne peut attendre. Il m’en coûte de vous demander ce service, mais au bureau vous êtes le seul à connaître la chose à fond.

Waythorn resta un instant silencieux. Il lui importait fort peu que Varick fît de bons placements, mais il fallait aussi penser à la réputation de la maison Sellers-Waythorn, et il trouvait difficile de refuser à son associé le service qu’il lui demandait.

— Très bien, répondit-il, je le verrai.

Dans l’après-midi de ce même jour, Varick, appelé par téléphone, vint au bureau. Waythorn,