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risienne, émue par la mort tragique de la jeune fille, avait tenu à assister aux obsèques ; et elle fit chercher une centaine d’exemplaires du Paris Herald, qu’elle expédia à ses amis d’Amérique.

Le Fanois et miss Lambart ne se revirent pas après les funérailles. La jeune fille, reprise par sa grippe, et très attristée par la mort de Catherine, avait dû s’aliter ; et le lendemain même Mrs Smithers pria Le Fanois de l’accompagner à Cannes, où elle parlait d’aller cacher son deuil, bien que la saison mondaine y battît son plein. Le jeune homme ne pouvait guère résister à la prière de celle qui avait dû être sa belle-mère, et miss Lambart resta seule dans le somptueux hôtel où elle s’était installée en arrivant de Londres.

Des semaines s’écoulèrent. Mrs Smithers n’écrivait point, et Blanche, sachant que l’orthographe avait pour elle des difficultés insurmontables, finit par demander de ses nouvelles à Le Fanois. La réponse de celui-ci se fit attendre toute une semaine : puis il écrivit de Barcelone, où il était allé en automobile avec Mrs Smithers, qui cherchait à se distraire par un petit voyage en Espagne.

Quelques jours plus tard, Blanche reçut de Saint-Sébastien deux mots griffonnés à la hâte par Mrs Smithers, qui annonçait son prochain