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V

L’ermite, comme bien l’on pense, fut étrangement troublé par cette histoire, non moins qu’effaré de ce qu’un pareil cas se trouvât sur son chemin. Son premier mouvement fut de chasser la femme, car il n’ignorait pas tout ce qu’il y a de détestable dans la passion pour l’eau, ni comment saint Jérôme, saint Augustin et autres saints docteurs enseignent que quiconque entend purifier son âme ne saurait être distrait par le vain souci de la propreté corporelle.

Toutefois, se souvenant du désir qu’il avait eu de revoir ses laudes, il n’osa pas juger trop sévèrement la faute de sa sœur.

De plus, il était ému par le récit de la femme sauvage, de ses souffrances, de la plèbe sans foi ni loi parmi laquelle elle s’était trouvée jetée, égyptiaques, jongleurs, bandits, sorciers même, car ceux-ci sont maîtres ès incantations païennes de l’Orient, et pratiquent encore leurs rites au sein des simples tribus montagnardes. Et pourtant, elle ne voulait pas qu’il ne pensât