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de la Résurrection de Notre-Seigneurqu’à cause de l’agrément qu’il allait prendre à relire ses chères laudes, tracées sur beau parchemin. Là-dessus, il fit vœu de ne plus y jeter les yeux que lorsqu’il serait à l’article de la mort.

Ainsi, pendant des années, vécut l’ermite pour la gloire de Dieu et dans la paix de son âme.


II

Il résolut un beau jour d’aller visiter le saint de la Roche, qui vivait sur l’autre versant des montagnes. Des voyageurs lui avaient parlé de ce solitaire et rapportaient comment il habitait, dans la sainteté et dans l’austérité, un lieu désert parmi les monts, où la neige demeurait tout l’hiver et que le soleil accablait en été.

Le saint, disait-on, avait fait vœu de se retirer loin du monde en un point où il n’y eût ni ombre ni eau, afin qu’il ne fût pas tenté d’en prendre à son aise, et, par là, de songer moins souvent à son Créateur. Mais partout où se portèrent ses pas, il trouvait un arbre étendant ses branches, ou bien une source jaillissante, si